Elena est né sous un beau jour, sous un beau palais, sous un beau soleil d'été, sous une famille richissime, sous la protection d'aînés. Tout semblait parfait pour la deuxième fille royale des élémentalistes, mais ce n'était pas le cas. Elle aurait pu devenir une jeune fille insouciante et naïve, trop facilement manipulable, mais c'était sans compter son père. Un homme dur, sans foi ni loi, un homme capable de lever la main sur ses enfants pour les punir. Un homme dont Elena avait très peur et cela depuis sa naissance. Il ne lui inspirait que terreur. Enfant elle ne fit rien pour le contredire, elle était la petite fille parfaite, jamais elle n'avait fait une quelconque bêtises, jamais elle n'avait haussée la voix contre lui ou ses frères et soeurs, elle suivait les cours qu'on lui inculquait sans rechigner, elle s'atelait à toutes les tâches dites féminines comme la couture et elle s'entraînait sans relâche à la maîtrise de son don. Parfaite. Trop parfaite. A l'adolescence Elena se rendit compte qu'elle n'était que l'ombre d'elle-même, une poupée manipulée par le charisme terrifiant de son père. Son adolescence fut le moment des questions, le moment de petite rébellion. Pourquoi ne pouvait-elle pas se sentir plus libre comme le semblait être ses autres frères et soeurs ? Elle s'inspira d'ailleurs beaucoup de chacuns d'entre eux, enviant à tous un trait de caractère, elle enviait la force d'esprit de Peter, la liberté de Calysta, la naïveté de Riley et ainsi de suite. Puis vint le moment de laisser partir l'envie aux actes. Elle osa, doucement, affirmer sa propre personnalité, bien qu'elle le cacha de son père. Elena commença alors à sortir en cachette du palais pour aller se balader dans les rues du Refuge, affublée d'une tenue de bas rang social. Ses petites escapades étaient son exutoires, c'était dangereux mais elle osait chaque jour s'aventurer toujours un peu plus loin à chaque fois. Puis, elle fit face, un jour, à la rude réalité : les maladies, les viols, la colère de certains. Cette réalité, elle en avait plus que conscience et décida d'apporter son aide, à son échelle. Au palais, elle s’intéressa aux cours d'anatomie, de sciences, de médecine, de magie, d'histoire, elle touchait à tout, lisait tout ce qui lui passait sous la main. Ses sortie secrètes hors du palais combinée à ses lectures fit grandir en elle l'envie de soigner et d'aider les gens du refuge, que ce soit des prostituées ou des personnes de plus hautes noblesse, elle osait aller au fin fond de la forêt aller aider de pauvres personnes perdues, blessées. Mais Elena était loin d'être si insouciante de se promener si librement. Bien que son identité soit secrète hors du palais, elle apprit grâce à ses frères l'art de se défendre et d'attaquer. L'épée, le corps à corps, à cheval, avec un arc. Elle apprit. Son père semblait fier que sa fille ne se contente pas de simple devoirs féminin. Il ne semblait pas se douter de ce que faisait Elena de ses cours, et heureusement. Etant terre à terre, elle savait que ses cours de défenses, d'apprendre à manier une arme lui serait utile avec ses nombreuses escapades. Mais Elena n'est pas que ça. C'est aussi une jeune femme qui se soucie non seulement des autres mais surtout de ses frères et soeurs. Elle les défends corps et âme quoi qu'il advienne, en toutes circonstances. Elle est très attachée à chacun d'entre eux et les aimes du plus profond de son être, elle fait attention aux moindre de leur soucis et est prête à se plier en quatre pour réduire leur colère ou leur frustration. Même la froideur et la rigueur de Peter ne l'effraie pas, ni même sa pas si amusante soeur Marianne. Ils ont tous une place importante dans le coeur d'Elena et même Calysta. Calysta. Sa petite soeur, qui semble partager beaucoup de points communs avec elle mais qui pourtant elle ne connait pas tant que cela. Elle tente de se rapprocher de sa soeur, sans que son père ne le sache, par de nombreuses actions, mais cela ne porta pas ses fruits? Récemment son père, pour la punir de tenter de se rapprocher de Calysta lui a infligé quelques coups, des coups qu'elle a prit, sans rechigner, trop effrayé par son paternel.