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Alienor Kirian
27 ans
Métier : 
Futur Reine
Race : 
Elémentaliste de l'Air
Dragonnière

Avatar : 

Adélaide Kane

La neige tombait à gros flocon lorsque la nuit fut déchirée par un cri. Plusieurs cris à vrai dire, venant d’une jeune femme totalement terrorisée alors qu’elle donnait la vie pour la première fois, mais surement pas la dernière. Puis, les cris cessèrent aussi brusquement qu’ils avaient commencé, et ce fut un autre cri – un pleur plutôt – qui déchira la nuit. Le bébé était en vie, et il s’agissait d’une fille.

Lise Mittey décida de nommer sa première née Aliénor, son mari s’étant désintéressé de son enfant à la seconde ou celle-ci était née. On pourrait croire qu’en tant que première née, Aliénor eut droit aux privilèges d’avoir l’attention totale de ses parents sur elle. Pourtant et quand bien même ce luxe lui fut accordé de la part de sa mère, elle ne resta pas seule assez longtemps pour pouvoir en profiter. Alors que la petite fille n’était âgée que d’un an, elle voit la famille s’agrandir avec son premier frère, Peter. Un petit garçon qu’elle n’aura pas l’occasion de réellement connaitre avant qu’il ne tombe entre les mains de leur père, et qu’il ne le façonne à son image, c’est du moins ce qu’elle en pense.

Les petits frères et sœurs se succèdent, et très vite Aliénor se retrouve à jouer le rôle de deuxième maman auprès de sa mère, qui ne la considère déjà plus vraiment comme une enfant. Elle s’occupe de ses frères et sœurs dès l’âge de six ans, et est souvent la cible des railleries de Peter qui doit montrer à son père à quel point il a assimilé ses leçons. Si elle est d’un naturel calme et enseigne la rigueur à ses frères et sœurs, elle n’échappe pas aux punitions de son père, qui n’attend qu’une occasion pour lui montrer où est sa place en tant que femme.

On lui explique rapidement quel sera son futur rôle, et c’est ainsi que la petite fille de huit ans qu’elle est apprend qu’elle ne vivra probablement pas au-delà de trente ans avant d’être plongée dans le comas, et que son rôle à elle sera de donner un maximum d’enfants à la couronne des élémentalistes, afin d’assurer la succession du conseil. Ses aspirations disparaissent tout comme ses projets, mais elle refuse néanmoins de réaliser ou de penser au fait qu’elle sera un jour plongée dans le coma.

La conscience de ce destin la pousse à s’éloigner de ses frères et sœurs et c’est une existence calme et sans vague qu’elle mènera jusqu’à ses vingt et un ans. Les punitions de son père avaient cessé durant son adolescence, elle avait d’ailleurs mit cette absence de violence à son égard comme une intention de ne plus la marquer, dès à présent qu’elle serait présentée à plusieurs hommes afin de trouver le mari idéal. Elle est alors loin de se douter qu’il s’agit en réalité de l’œuvre de son frère qui fait passer toutes les choses répréhensibles qu’elle ou ses autres frères et sœurs peuvent faire pour les siennes, récoltant ainsi les punitions à la place de la fratrie.

Lorsqu’elle est âgée de vingt et un an, son père lui présente Jack Kirian. Ou plus exactement, la marie à ce Jack : elle ne le rencontrera que le jour de la cérémonie et n’aura bien sure pas son mot à dire. Si elle espère d’abord trouver en son époux un partenaire doux et compréhensifs avec qui elle aimera vivre, Aliénor ne tarde pas à voir ses illusions disparaitre, et ce dès la nuit de noce où son mari ne prend pas la peine de faire preuve de la moindre douceur, préférant la marquer comme sienne avec violence encore et encore. Ulric a choisi un mari à son image, elle en a conscience.

Il fallut deux ans à la princesse pour tomber enceinte, et avoir la joie de mettre au monde deux enfants, des faux jumeaux : Melody et Dominique Kirian. Dès ce jour, ces enfants devinrent la prunelle de ses yeux : elle passait ses journées avec eux, se découvrant un amour incommensurable pour tous les enfants et refusant de les confier à une nounou. Ce n’était pas comme si elle avait d’autre obligations à remplir après tout, si ce n’est de donner d’autres enfants à son époux. Pourtant, et malgré tous les efforts de son mari, Aliénor ne retomba pas enceinte.

Elle éleva ses enfants avec tout l’amour qu’elle aurait voulu avoir lorsqu’elle était enfant, ne les quittant que la nuit lorsque le moment d’accomplir son devoir conjugal arrivait. Devoir qui ne servait strictement à rien, puisqu’Aliénor avait pris une décision : tous les matins alors que son mari partait à la cour, Aliénor buvait une potion de contraception. Il n’était pas question que ses petits anges vivent ce qu’elle avait vécu étant enfant. Et qui sait, peut être que si elle n’avait pas donné assez d’enfant au moment où elle devrait être plongée dans le coma, elle serait épargnée ?

Comment s’en sortira Aliénor ? Parviendra-t-elle à cacher ses actes à son mari ?

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