Si la famille Dashkov a toujours été synonyme de grandeur et de richesse, nulle ne peut ignorer la manière dont ils ont acquis leur titre et leur prestige. Mercenaire au sang chaud, les hommes de la famille Dashkov sont réputés pour ne pas mâcher leurs mots ni leurs gestes, et ont conquis de nombreux territoires. Ils ne sont pas spécialement appréciés, mais on sait toujours où les trouver quand on a besoin d’eux, et comment s’assurer leurs services : un petit sac d’or, et le tout est réglé.

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C’est dans cet environnement empli de meurtre, bataille et sang que le jeune Cyrus vit le jour. Dernier né d’une fratrie de cinq enfants, il n’avait aucune chance de prétendre à l’héritage, et n’en voulait d’ailleurs pas. Contrairement aux hommes de la famille, le jeune Cyrus n’avait aucune once d’agressivité en lui, ce qui irrita considérablement son père, avant que celui-ci ne se désintéresse complètement de lui. Cyrus eut donc une vie relativement calme, étudiant beaucoup : sachant qu’il n’aurait aucun droit sur l’héritage, et ne voulant pas partir conquérir d’autre terres, le jeune homme avait pour ambition d’obtenir une place à la cours ou de devenir médecin, voir professeur.

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Cependant, les choses ne se passèrent pas comme prévu, et à force de batailles inutiles et inorganisées, les frères de Cyrus s’éteignirent peu à peu, le laissant seul héritier du Duchés des Dashkov. Vint alors un autre problème : il fallait perpétuer le nom des Dashkov. Jusque là, Cyrus n’avait guère été inquiété car son frère ainé avait une fiancée, qui avait malheureusement péri suite à des représailles envers son fiancé. Il ne restait plus que lui, et il lui fallait trouver une femme, ce qui ne l’intéressait guère.

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Devant finalement se plier aux exigences de ses parents, Cyrus accepta l’ultimatum, mais la réputation des hommes Dashkov les précédait, et aucune femme n’acceptait d’être mariée à un homme qui la battrait très certainement à mort si elle ne parvenait pas à lui donner d’enfant – sans savoir que Cyrus était loin du portrait décrit. Après presqu’un an de recherche, la famille Dashkov trouva son bonheur en la personne d’une jeune paysanne. A ce stade, qu’importait pour eux qu’elle n’aie pas de titre, ils en possédaient alors suffisamment sans avoir besoin d’en rajouter. Tout ce qui comptait était l’héritier à venir.

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Sélène fut donc amenée au manoir de la famille – le Duc en lui-même occupant une autre demeure, il avait fait le déplacement car les mœurs refusaient qu’elle soit seule en compagnie d’un homme avant le mariage, fusse-t-il son fiancé. Il fit donc la connaissance de sa fiancée, et s’il la trouva charmante, ni l’un ni l’autre ne se firent d’illusions : Ils ne tomberaient jamais amoureux. Pourtant, ils décidèrent que chacun pourrait trouver son bonheur dans cette union, et d’un commun accord, cette union fut déclarée blanche avant même qu’elle ne soit prononcée, tout cela bien sure dans le plus grand des secrets.

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Quelques années plus tard, alors que Sélène et lui vivaient dans leur demeure, le Duc continua à enseigner la médecine comme il l’avait si bien appris, et rencontra la jeune Iseult, une jeune paysanne qu’il avait comme élève en tant que sage femme. Il ne fallut pas longtemps avant qu’il ne tombe sous son charme, et il la convainquit rapidement de l’accompagner au manoir.

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Sachant pertinemment qu’il ne pourrait offrir à sa douce le mariage, il est franc dès le début avec elle mais sa joie est immense lorsqu’elle décide de s’installer malgré tout avec eux, prenant le rôle officiel de dame de compagnie de Sélène et d’assistante de Cyrus lorsqu’il doit s’occuper d’accouchements.

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Lorsqu’ils sont au manoir, il partage sa chambre avec elle, mais dès lors qu’ils partent en déplacement pour la capitale, Cyrus est contraint, à son grand damne, de faire chambre commune avec Sélène, délaissant celle qu’il aime.