Lucien Caeman
25 ans
Métier :
Chef de la Rébellion
Race :
Fée du Printemps
Dragonnière
Avatar :
Henry Cavill
Lucien Caeman est ce que l’on appelle un batard.
Fils illégitime d’un seigneur conseiller à la cour des élémentalistes et d’une domestique ayant eu la mal chance de tomber amoureuse du mauvais homme, Lucien est le fruit d’un amour à sens unique qu’il n’a jamais vraiment pu comprendre.
En effet, son père – ou plutôt son géniteur – ne se gênait pas pour aller voir ailleurs et il était de notoriété publique qu’il avait au moins une demi douzaine de maîtresse en plus de la douairière. On prêtait même à ce dernier une relation d’un soir avec la reine qu’il conseillait, mais cette rumeur ne se racontait que du bout des lèvres, et jamais en présence du principal concerné. Pourtant, Lucien savait mieux que quiconque à quel point cette rumeur était vraie : un soir où il rentrait au manoir après avoir joué avec les enfants toute l’après-midi, il avait retrouvé sa mère en pleur. Cela n’arrivait que lorsque son père se trouvait une nouvelle maîtresse, et lorsqu’il avait vu la reine partir ce soir là, il avait compris sans problème, bien qu’il ne fût alors agé que de six ans.
L’enfant puis adolescent vécut sur le domaine de son père durant de longues années : sa mère ne pouvait se résoudre à quitter son père, bien qu’il se montre des plus dédaigneux avec elle, et lui-même ne pouvait se résoudre à abandonner sa mère.
Il ne reçut pas de réelle éducation de la part de qui que ce soit, mais Lucien était un enfant têtu, aussi passait-il la majorité de son temps libre le nez plongé dans les livres. Les commerçants tenant la librairie s’étaient d’ailleurs fortement attaché à cet enfant qui leur rendait visite à la moindre occasion. Ses visites furent cependant de plus en plus rares au fur et à mesure qu’il grandissait : considéré comme assez âgé pour désormais gagner son pain, Lucien fut désigné afin de tenir les écurie alors qu’il avait à peine une dizaine d’années. Heureusement pour lui, il avait toujours eu un bon contact avec les animaux et il apprenait vite. A cette occasion, il eut d’ailleurs la chance de fréquenter ses demi frères et sœurs, bien qu’il doute que ceux-ci sachent qui il était réellement. Il n’était pas proche d’eux, les jugeant bien trop prétentieux et hautain à son goût : à vrai dire, il n’était pas rare qu’il s’allie avec l’un ou l’autre domestique afin de leur en faire voir de toutes les couleurs. Ainsi, les jeunes nobles se retrouvaient parfois avec un cheval bien trop énervé à leur goût, ou finissaient malencontreusement le nez dans le crottin. Si cela les faisait bien rire sur le coup, la punition qui suivait leur ôtait bien vite le sourire et Lucien avait pris l’habitude de prendre l’entière responsabilité de ces bêtises, comme les traces dans son dos peuvent en témoigner. Sans doute aurait-il pu les faire disparaitre avec une potion des fées d’automnes, mais il avait pris le parti de les garder, comme une sorte de rappel.
Si l’on avait vu le jeune garçon à cet âge, personne n’aurait pu imaginer le futur qui l’attendait. Il semblait si insouciant, bien que loin des considérations des hommes de son temps : élevé par sa mère et entouré de domestiques, il avait appris bien jeune que les femmes pouvaient faire preuve d’autant de ténacité et de courage qu’un homme lorsqu’il le fallait. Il n’y avait qu’à voir ce dont elles étaient capable afin de protéger leurs enfants.
Pourtant, tout bascula lorsque Lucien atteint ses seize ans : un soir où il s’occupait des chevaux afin de les préparer pour la course annuelle, un homme s’était introduit dans le manoir. Personne ne saura jamais s’il s’agissait d’un simple voleur, ou d’un homme engagé afin de tuer le conseiller : celui-ci comptait bien des ennemis à la cours, sans parler du nombre de mari dont il avait bafoué la femme. Toujours est-il que lorsque le malfrat pénétra dans la chambre du conseiller et se trouva nez à nez avec lui, le premier réflexe de celui-ci fut de sortir un couteau et de le poignarder. Mais la lame n’atteint jamais sa cible : la mère de Lucien, qui se trouvait également dans la chambre, n’hésita pas une seconde avant de s’interposer entre le poignard et l’homme qu’elle aimait. Elle reçut le coup en plein dans son abdomen, épargnant la vie du conseiller. Le voleur – ou meurtrier, à présent – profita de ce retournement de situation pour s’enfuir. On aurait pu croire que le conseiller serait reconnaissant de ce geste, ou qu’il tenterait au moins de soigner celle qui lui avait sauvé la vie. Mais il n’en fut rien : il appela plusieurs domestiques afin qu’ils déplacent le corps de la jeune femme qui se vidait de son sang, et une autre afin qu’elle nettoie le tapis de la bibliothèque. Lorsque Lucien fut averti, il se précipita au chevet de sa mère, pour la voir mourir dans ses bras. S’était comme si elle avait attendu de le voir une dernière fois pour partir en paix.
Ce soir là, Lucien quitta le domaine sans aucune explication. Il était encore jeune et n’avait ni argent ni nourriture, mais il ne pouvait se résoudre à vivre au même endroit que celui qui avait fait preuve de si peu d’égard pour sa mère. Il trouva refuge dans la librairie où il avait coutume de se rendre étant enfant. Bien que sa dernière visite remonte à plusieurs années, les commerçants l’accueillirent à bras ouvert : ils le considéraient, un peu, comme le fils qu’ils n’avaient jamais eu. Ce fut là un tournant décisif dans la vie de Lucien. Car tenir la librairie n’était pas la seule activité de ceux qui l’avaient recueillis : ils dirigeaient la rébellion dans le plus grand des secrets, menant quelques actions à travers le Refuge afin de propager l’éducation et d’abolir la suprématie des nobles. Rongé par le chagrin et la rancune qu’il nourrissait envers son géniteur, Lucien n’hésita pas une seconde avant de rejoindre les rangs de celle-ci. Membre actif, il ne tarda pas à faire ses preuves et c’est tout naturellement que lorsque les vieux commerçants durent passer la main, il fut désigné comme le nouveau chef.
Malgré son jeune âge, les membres de la rébellion placent une grande confiance en lui : il incarne un nouveau visage pour celle-ci, et compte bien la rendre encore plus active et étendre son champ d’action. Il souhaite d'ailleurs s'allier avec un groupe de rebelle nomade parcourant le Refuge, mais il sait que les négociations seront bien ardues.
De nature assez calme et posée, Lucien dégage un charisme certain lui conférant une certaine autorité et crédibilité en tant que chef de la rébellion. Réfléchis, il ne lui arrive presque jamais d'agir sans réfléchir et prépare soigneusement chacune de ses actions avec l'aide de ses conseillers. Élevé par des femmes, il considère leur avis autant que celui des hommes et prône une égalité entre les sexe bien inhabituelle pour l'époque. Il voue cependant une haine féroce aux nobles, et a du mal à faire confiance à ceux qui intègre la rébellion : il assimile malgré lui tous les noble à l'exemple que lui a donné son géniteur et s'attend à tous moments à se faire trahir par ceux-ci. Il laisse cependant une chance à tout le monde, bien qu'il puisse se montrer excessivement froid avec eux.
Liens :
Roan Portman | Demi frère |
Madeline Portman | Demi soeur |
Irina Portman | Demi soeur |
Laisa Othir | Demi soeur |
Lila Othir | Demi soeur et bras droit |
Anelyse Seekof | Amie |
Calysta Mittey | Demi soeur |