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Alaric Drakeris
27 ans
Métier : 
Forgeron
Race : 
Elémentaliste du Feu
Dragonnière

Avatar : 

Kellan Lutz

Le feu. L'élément le plus fragile, le plus impétueux, et surement le plus dangereux. Pour le contrôler, pour lui imposer sa volonté, il faut l'accepter, ne faire qu'un avec lui. Il faut comprendre la flamme qui vit en vous, se fondre en elle, il faut être la flamme.

Tel était ce qu'on avait appris à Alaric depuis sa plus tendre enfance.

 

Issu d'une longue lignée de maîtres du feu, il apprend dès son plus jeune âge à maîtriser cet élément qui fait rapidement partie de la vie quotidienne. Le jour de ses cinq ans avait marqué le début de son apprentissage.

Son père s'était levé avant l'aube, l'air grave et le regard fier quand il avait réveillé son enfant. Les femmes n'ont pas leurs mots à dire dans cette famille, comme dans la plupart de celles de l'époque, aussi n'étaient-elles pas initiées au pouvoir du feu, ni à aucun autre. Tout juste bonne à enfanter, de préférence un garçon pour perpétuer la lignée de grands maîtres du feu, elles sont ensuite reléguées dans un coin, se contentant de quelques tâches ménagères telles que faire brûler les pénates, et raccommoder les vêtements.

Car ce n'est pas parce que la famille est prestigieuse qu'ils vivent dans le luxe, au contraire. Pour maitriser le feu, il faut savoir mettre de côté toutes les distractions, et l'argent n'est qu'une distraction, aussi laissent-ils celui-ci de côté, sans jamais s'en servir.

Sa mère, donc, avait préparé un repas pour deux, et avait embrassé avec tendresse le front de son fils qui ne comprenait pas encore ce qui se passait. Ensuite, son père l'avait tiré avec lui hors de la maison, se dirigeant dans les bois sans aucune explication. Ils avaient marché la journée entière, et bien qu'encore jeune, Alaric n'avait osé signaler à son père sa fatigue une seule fois. Il savait à quel point celui-ci pouvait se montrer intransigeant lorsqu'il était déçu. Et il ne voulait en aucun cas le décevoir.

Alors que le soleil atteignait son zénith, ils avaient atteint le cœur de la forêt, et escaladé la montagne qui trônait en son centre. Encore une fois, Alaric s'était tut et avait obéi à son père, son modèle. Il ne faisait jamais rien sans raison. Arrivé au sommet, Alaric se rendit compte avec stupeur que la montagne était en réalité un volcan, dont l'activité très faible ne pouvait être ressentie que par des maîtres accomplis. Pourtant, il sentait la chaleur, la vie pulser de celui-ci. C'est ce jour-là que commença son entraînement. Ainsi, il acquit une maîtrise de lui des plus rigoureuses, rien ne pouvait lui faire perdre son sang-froid.

 

Les années passèrent, et Alaric était parti pour devenir la copie conforme de son père : insensible, excellant dans la maîtrise du feu et méprisant les femmes au plus haut point. Jusqu'au jour où sa mère donna naissance à une petite fille, sa sœur. Pénélope.

L'enfant aux cheveux flamboyant et aux étonnants yeux verts charma immédiatement le jeune maître, qui se jura de toujours tout faire pour la protéger, sous le regard désapprobateur de son père. Mais pour la première fois, il se fichait de l'avis de celui-ci.

 

Quelques années plus tard, la stupeur fut garantie : le don du feu, qui jusque-là n'avait été transmis qu'aux hommes ou presque durant toute la lignée, était présent dans cet enfant. Ce jour-là, une violente dispute éclata dans le foyer d'ordinaire si calme, et le père d'Alaric, qui ne perdait jamais contenance, sorti en claquant la porte après que son fils ait pris la défense de sa jeune sœur. Son père refusait de l'initier au pouvoir du feu, prétextant que les femmes n'étaient pas faites pour cette discipline. Mais Alaric avait refusé d'y croire, et décida d'initier lui-même sa sœur à la maîtrise du feu. Lui-même avait terminé son apprentissage commencé douze ans auparavant, et considérait que cela lui ferait un bon entraînement. Peut-être même pourrait-il se perfectionner quant à la manière dont il apprendrait cet art à son fils, plus tard. Il était tellement fier lorsque sa sœur réussit à maîtriser sa première gerbe de feu. Mais son père ne voyait pas les choses d'un bon œil, et se fit un devoir de séparer au maximum les deux enfants.

Alaric se retrouva à accomplir de plus en plus de petits travaux au village, tandis que Pénélope était reléguée au ménage, à la cuisine et à la couture, l'empêchant de pratiquer cet art qui la faisait vibrer. Mais cela ne fit que redoubler leur ardeur, les poussant à s'entraîner la nuit, grappillant au possible sur leurs heures de sommeil. Non, Alaric n'était définitivement pas comme son père, qui méprisait les femmes.

 

Alors un jour, son père décida de prendre les choses en mains. Après avoir envoyé Alaric au village, il provoqua Pénélope. Cette dernière tenta de rester calme, mais finit par céder à la tombée de la nuit. Son pouvoir lui échappa et les flammes, aussi flamboyante que sa chevelure envahirent la chaumière où la famille vivait. Lorsqu'Alaric revint, il ne trouva qu'un tas de cendre, devant lequel se trouvaient sa sœur et son père. Ce dernier avait poussé Pénélope à genoux, et lui tenait fermement les cheveux en arrière, une lame posée sur sa gorge. Regardant son fils dans les yeux, il prononça quelques mots qu'il n'oublierait jamais. « Tu vois cela ? C'est la raison pour laquelle les femmes ne doivent pas maîtriser le feu. Elles sont sujettes à leurs émotions, incapable de se contrôler. Et comment pourraient-elles contrôler une flamme, si elles ne peuvent se contrôler elles-mêmes ? » Ensuite, et sans même laisser le temps à son fils de répliquer, il pressa la lame sur la gorge de sa sœur, et l'égorgea d'un trait vif. A ce spectacle, Alaric vit rouge. Sa sœur, celle qu'il s'était juré de protéger à jamais, gisait à ses pieds, suffoquant, s'étouffant avec son propre sang et il ne pouvait rien pour l'aider. Il ne pouvait que la venger. Il s'approcha lentement de son père qui, certains d'avoir retrouvé son emprise sur son fils, se laissa approcher sans crainte. Ce ne fut que lorsque Alaric se saisit de la lame et l'enfonça jusqu'à la garde dans le torse de son père qu'il réalisa son erreur. Trop tard.

 

À partir de ce jour, Alaric avait radicalement changé. À présent, il est la parfaite copie de son père. Hautin envers les femmes, à peine poli envers les hommes, il est fier de sa discipline et de ce qu'il est, à la différence près qu'il ne compte pas perpétuer la lignée. Ainsi, il choisit de profiter voyager à travers le royaume, finissant par s'établir dans un petit village en tant que forgeron.

Mais se pourrait-il qu'une femme parvienne à l'émouvoir à nouveau ? Serait-il capable d'éprouver à nouveau – et surtout d'accepter d'éprouver – ces sentiments et cette affection qui l'ont tant blessée, des années auparavant ?

Liens : 
Desire Ray
Futur élève et attirance
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