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Maden Bolloré
22 ans
Métier : 
Escroc et Malfaiteur
Race : 
Elfe
Dragonnière

Avatar : 

Jamie Campbell Bower

Fils d’un tristement trop connu criminel, Maden n’a jamais pu voir la réelle nature de son géniteur, et a toujours eu pour lui un profond respect, lui vouant une admiration malsaine pour un jeune garçon. Enfant, il fut témoin des crimes impunis de son père, et l’héritier de Grégor Bolloré grandit avec pour modèle la délinquance, l’illégalité, la fuite des autorités, la maltraitance.

 

Habile et rusé, le blondinet prit vite une direction qui, tracée depuis plusieurs années par son père, rendit fier le chef du clan. Il n’avait que huit ans quand il quitta les jupes de sa mère, fée de l’Automne elle aussi impliquée dans leurs sombres affaires, et prit part à sa première mission. Né dans l’illicite et la violence, rien ne surprenait ni n’effrayait le jeune garçon, ce que son père considérait comme l’une des choses les plus accomplies de sa vie. Maden deviendrait, à sa suite, l’un des plus grands criminels du Refuge, il en était certain.

 

Devant la discrétion dont sut faire preuve Maden, il fut bientôt proclamé éclaireur du groupe. Sa taille d’enfant et la précision de son regard étaient des atouts non négligeables pour l’ensemble du groupe. Il n’était pas encore adolescent qu’on le considérait déjà comme un adulte. Enfance confisquée ? Naïveté envolée ? Ce n’est pas l’avis du concerné, qui est toujours prêt à obéir aux ordres fournis par son paternel, afin d’obtenir un peu plus de reconnaissance.

 

Mais rapidement, alors que les traits enfantins se durcissaient, et que les muscles puissants transformaient son allure juvénile, Maden se trouva en mal de pouvoir. Il en eut assez d’obéir aux ordres. Il avait été élevé dans l’optique de devenir chef, et rien d’autre. Plusieurs fois, de violentes altercations explosèrent entre le père et le fils. Le jeune elfe reprochait à son père d’avoir abandonné ses affaires lucratives, au cœur du Refuge, une dizaine d’années auparavant, pour un mode de vie nomade, où rien n’était jamais fixé. On volait, on revendait aussitôt. On installait le camp, on en partait quelques nuits plus tard.

 

Ayant depuis longtemps gagné la confiance de tous, il obtint le droit d’imposer quelques-unes de ses idées, tant qu’il continuait à aider le clan. Et des idées, il en avait une tout particulièrement. La jeune Élémentaliste de l’Esprit. Aingeal, comme il l’appelait : La Messagère. Son père ne s’était toujours pas résout à la vendre, bien qu’il en eût la ferme intention. Mais la petite brune restait faiblarde, et peu entraînée. Elle manquait de maturité. Il ne voulait pas la brader, c’était l’affaire d’une vie qu’ils tenaient entre les mains.

 

L’affaire d’une vie, Maden l’avait bien compris. Grâce à celle qu’il avait prénommée Bleuenn quelques années plus tôt, il pourrait monter un commerce lucratif. Arnaquer, soutirer, voler, c’était ce qu’il faisait le mieux. Et quoi de mieux qu’une personne capable de prédire l’avenir pour gagner des sommes astronomiques en peu de temps ? Il obtint de son père de garder La Messagère.

 

Leur vie sur les routes dura quelques années encore. De longs mois où Maden gagna en maturité, perdit un peu de sa fougue adolescente pour gagner en sagesse et en réflexion. Son père le lui rabâchait : il lui manquait la patience. Mais Maden en avait assez de se soumettre. Il écouta pourtant son père, son chef, plus par obligation que par envie.

 

A l’aube de sa vingt-deuxième année, un homme se présenta à eux pour s’entretenir avec Grégor. Il se dit vieil ami, ancien collègue du brigand, et sans une once de méfiance, le chef du clan l’accueillit à bras ouverts. Il resta trois nuits, ce qui était rare. Trois journées de discussions, de marchandage, de débats. Puis il repartit comme il était venu, et Grégor resta interdit sur leurs échanges et sur l’identité de l’homme. Mais au sortir de ces trois jours de dialogue, le regard du paternel sur son fils avait changé. Il semblait ne plus le considérer comme un enfant, ni comme un simple membre du clan, mais comme son égal. Ce regard, Maden l’attendait depuis longtemps, trop longtemps.

 

Ce fut sa mère qui brisa le silence la première, quand, alors que le jeune elfe rejoignait son père dans la tente du commandant, elle lui lança de faire bonne route, et de prendre soin de lui. Intrigué, il ne put contenir les questions qui lui brûlaient les lèvres. Consécration de nombreuses années de service, il avait enfin réussi. Il quittait le clan, certes, mais pour monter l’entreprise dont il avait eu l’idée. Il pourrait arnaquer pauvres et riches à loisir, leur promettre un avenir des plus parfaits, et gagner gros.

 

Le soir même, il enfourchait son étalon, et quittait le camp sans la moindre émotion de tristesse ou de regret.

Liens : 
Bleuenn Aingeal
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