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Delancy Menzel
22 ans
Métier : 
Courtisane
Race : 
Au choix
Dragonnière

Avatar : 

Tamla Kari

Dans la plupart des familles noble, la vertu d’une jeune fille est considérée comme son bien le plus précieux. Il s’agit de sa réputation, de son mental, de ce qui fait d’elle une femme respectable et bonne à mariée – en plus de l’assurance de son époux que la descendance qu’elle mettra au monde sera bien la sienne. En somme, la vertu d’une femme est un bien inestimable qui lui permettra d’accéder à un mariage au moins convenable et de mener une vie respectable.

Malheureusement, certaines jeunes filles ne la conservent pas pour diverses raisons : un prétendant trop insistant, un esprit trop faible, ou une personne mal intentionnée peuvent venir ruiner ces perspectives d’avenir. Il peut également arriver que, parfois, ce soit les besoins d’argents qui priment, et que les femmes en viennent à devoir vendre leurs corps. C’est ce qui arriva à Delancy.

Pourtant, tout semblait sourire à la jeune fille. Elle était née dans une famille noble et, si ils ne faisaient clairement pas partie des plus grandes fortunes du pays, ils n’en avaient pas moins la possibilité de vivre confortablement sans se soucier de grand-chose. Ses parents s’aimaient réellement, d’un amour dont elle était persuadée qu’il était tendre et sincère. Elle suivait des cours à domiciles, prodigués par sa mère, et on avait même déjà commencé à l’introduire dans la société dans l’espoir de l’unir à un homme respectable qui dont la descendance scellerait une alliance solide et durable. Son avenir était tracé, jusqu’à ce que sa mère tombe brusquement malade. Elle avait toujours été de constitution fragile, mais l’on parvenait toujours à soigner rapidement ses maladies avant que cela ne s’aggrave. Malheureusement, ce ne fut pas le cas cette fois-ci, et le compte, désespéré, dilapida la moitié de son argent en frais médicaux divers pour soigner son épouse. Rien ne fut efficace, et Lady Laurentis décéda alors que la petite Delancy n’était âgée que d’une dizaine d’années.

Après cela, les choses s’enchaînèrent des plus rapidement : le compte sombra dans l’alcool tout en pleurant le décès de sa femme, et le reste de ses économies passa dans ce qui devint ses passe-temps favoris, l’alcool et le jeu. Les cours de Delancy furent remplacés par le ménage, la famille n’ayant plus les moyens d’employer des domestiques, et la moindre affaire de valeur fut vendue pour quelques pièces.

Delancy continua à grandir dans cet univers, tout en étant sure qu’un jour, son prince viendrait la sauver. Il ne pouvait en être autrement. Et puis, Delancy faisait toujours inexplicablement confiance à son père. Il était toujours le père aimant qui la portait sur ses épaules, elle en était certaine. Cependant, ses espoirs furent réduits à néant un soir, alors qu’elle n’avait que seize ans. Son corps avait commencé à se former, et elle devenait femme, bien qu’elle n’ait pas les moyens de se mettre en valeur d’une quelconque manière. Un soir, elle était descendue alors que son père jouait au poker avec quelques amis.  Elle évitait le plus souvent de se présenter à lui dans ces moments-là : elle n’aimait pas le regard que ses « amis » portaient sur elle, mais son père avait vraisemblablement oublié de la prévenir. Lorsqu’elle les aperçut, elle s’excusa prestement, oubliant son idée première de passer la soirée au coin du feu avec un livre, et remonta à l’étage. Elle pensait s’en être bien tirée lorsque, quelques heures plus tard, elle entendit monter. Son père ne montait jamais à l’étage après ses parties : trop saoul pour monter les marches, il préférait se laisser tomber dans le canapé miteux du salon jusqu’au lendemain, ce qui arrangeait très bien les affaires de la jeune fille.

Elle décida d’ignorer le bruit, se disant que l’un de ses amis l’aidait surement à monter les escaliers : grand mal lui en pris. Il s’agissait de l’un des amis de son père, celui qui la regardait avec le plus d’insistance. Elle s’était toujours débrouillée pour ne pas avoir à être seule en sa compagnie, mais cette fois, elle n’avait aucune échappatoire possible. Il ne dit pas un mot : il n’y avait pas besoin de mots pour ce qu’il s’apprêtait à faire. La nuit fut longue, et il ne la laissa qu’au petit matin, après l’avoir épuisée à outrance. Elle avait mal, elle se sentait sale et déshonorée, et n’avait pas bougé pendant longtemps. Lorsqu’elle en parla à son père, elle eut l’espoir que celui-ci la défendit, car il entra dans une colère noire. Malheureusement, celle-ci fondit comme neige au soleil lors de la confrontation, lorsque le violeur esquissa un sourire négligent et tendit quelques pièces à son père, comme paiement pour avoir profité de son corps. Une lueur de convoitise s’alluma dans le regard de son père, et le cauchemar commença vraiment : chaque soir, il enfermait Delancy dans sa chambre et laissait des hommes profiter de son corps à outrance, en échange d’une coquette somme d’argent. Sa seule exigence était qu’ils se protègent, car il ne voulait pas prendre le risque de voir son gagne-pain tomber malade.

Leur train de vie ne changea pas particulièrement, cependant : tout ce qu’il gagnait en louant sa fille, le compte le dilapidait dans la boisson et les jeux. Il tombait de plus en plus souvent dans des comas éthyliques, et pendant ce temps-là, Delancy perdait tout espoir en les hommes. Cependant les excès que le baron enchaînait n’étaient pas sans risques, et ce qui devait arriver arriva : un jour, alors que le soleil se levait, il ne se réveilla pas de son coma de la veille. Delancy vit cela comme une délivrance : elle ramassa les quelques pièces qui restaient de sa nuit et s’enfuit, laissant derrière elle la demeure où elle avait grandi. De toute manière, elle n’avait plus aucuns bons souvenirs dans celle-ci.

N’ayant pas de moyen de gagner sa vie, elle continua à vendre son corps, se dégoutant elle-même, mais acquis une certitude : tous les hommes sont coupables, d’une manière ou d’une autre. Les années passèrent, et Delancy fit son nid à la cours en tant que courtisane. Elle y rencontra de nombreux comptes prêt à payer de belles petites sommes pour profiter de son corps, et si elle ne tomba pas dans les mêmes vices que son père, ce ne fut guère mieux : de plus en plus exigeante, Delancy multipliait les caprices auprès de ceux qui la prenaient comme maîtresse, et arrivait toujours à ses fins. C’est ainsi qu’elle rencontra Ethan : accompagnant son compagnon du moment dans une bijouterie où il souhaitait lui offrir les plus beaux joyaux, elle tomba sous le charme du jeune homme qui tenait la boutique. Malheureusement pour elle, son courtisan s’en aperçut et elle ne vit jamais la couleur de ce bijou qu’il lui avait promis. Cependant, elle avait mieux pour se satisfaire : loin d’être insensible à son charme, Ethan ne mit pas longtemps à succomber et alla même jusqu’à braver sa famille afin de pouvoir l’épouser.

Ils s’installèrent dans l’étage se situant au-dessus de la bijouterie, et Delancy continua à vendre son corps en secret afin de faire des économies. Elle ne voulait pas compter sur Ethan : après tout, tous les hommes sont coupables. Une année passa, et Delancy faisait de plus en plus de caprices, jusqu’à ce qu’Ethan refuse de lui céder. Dépitée, elle quitta la maison de plus en plus souvent, ne s’en cachant même plus et il ne fallut pas longtemps avant qu’Ethan ne la surprenne avec un nouveau noble qu’elle était parvenue à enguirlander. Elle ne tenta pas de s’expliquer, elle le nia même en disant à sa nouvelle proie qu’il ne s’agissait de « personne d’important ».

Elle sut cependant qu’il ne l’avait pas vraiment cru, et qu’il était temps d’accentuer son emprise sur lui : il finit par lui demander de l’épouser deux semaines plus tard, et elle accepta avec tant d’empressement qu’ils se marièrent la semaine suivante. Cet homme était le dernier représentant de la famille Menzel, elle n’avait ainsi pas besoin de convaincre une quelconque belle-famille. Tout se passait à merveille, jusqu’à ce qu’ils passent dans la chambre à coucher. Fraichement arrivé à la cours, il était loin de connaitre la réputation de celle qu’il venait d’épouser, et lorsqu’il s’aperçut qu’elle n’était plus vierge, il décida de la répudier.

A ces mots, elle fut prise d’une rage folle. Il ne pouvait pas lui faire cela ! Elle prit alors une décision : il devait mourir. Ils étaient après tout légalement mariés, ses biens et ses terres lui reviendraient et elle aurait enfin la vie dont elle avait rêvé. Elle prétexta donc de quitter la chambre en pleur, et plus tard, lorsque son époux fut endormi, elle vint glisser quelques goûtes de poison dans sa tisane. Le lendemain, lorsque le décès de son mari fut constaté, elle joua si bien la veuve anéantie que personne ne la soupçonna, et elle hérita des terres de son mari.

Elle resta longtemps dans son manoir, à profiter de la vie de comtesse, mais le train de vie auquel elle s’était habituée en vendant son corps faisait que sa fortune ne serait pas éternelle. Elle avait besoin d’un nouveau mari, et c’est pour cette raison qu’elle retourna à la cours, tout en gardant son nom de femme mariée. Prête à tout pour arriver à ses fins, Delancy sait qu’elle ne peut pas compter sur qui que ce soit d’autre, car elle reste fidèle à son crédo : tous les hommes sont coupables.

Liens : 
Ethan Rippert
Ancien amant et fiancé
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