Si le nom de la famille Haugleigh avait un jour inspiré le respect et l’admiration, les choses avaient bien changé. En effet, les Haugleigh étaient connu pour être les conseillers de la famille royale des mages durant des siècles, avant que le duc ne mène les armées du pays tout droit à leur perte. Cette défaite marqua profondément les esprit, et encore plus la famille qui perdit le lustre associé à son nom.

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Ils furent exclus de la cours, délaissé par tous et méprisés à la moindre occasion. Peu à peu, les choses se dégradèrent et s’ils conservèrent leur titre, les terres n’étaient plus qu’un vague souvenir, ainsi que leur fortune. Les membres de la famille Haugleigh se virent forcé de travailler, enchainant les plus basses besognes qui soient.

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La plupart sombrèrent dans l’alcoolisme ou la dépression en songeant aux temps bénis où leur ancêtre n’avait pas compromis la famille tout entière. Malgré tout, un jeune homme refusait de se laisser abattre.

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Persuadé que sa famille avait payé pour les erreurs de son aïeul depuis assez longtemps, le jeune Stéphane se mit à travailler d’arrache pieds afin de rebâtir la fortune familiale. Les premières tentatives ne furent pas réellement une réussite : s’il parvenait à ramener de l’argent au foyer, il était aussitôt englouti dans quelques bouteilles d’alcool afin de mieux se noyer et morfondre dans leur malheur.

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Alors, Stéphane changea de tactique. Il continua à travailler aussi dure, mais s’arrangeait pour dissimuler la plus grosse partie de ce qu’il gagnait. Il ramenait de quoi payer sa part de nourriture et le loyer, mais gardait le reste dans une bourse qui ne le quittait jamais. Peu à peu, ses économies se mirent à enfler, mais cela n’allait pas assez vite au goût du jeune duc.

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C’est à ce moment là qu’il découvrit le jeu de carte. Doté d’un esprit assez cartésien, il ne mit pas longtemps à comprendre qu’il était très facile de gagner à partir du moment où l’on comptait les cartes et comprenait le principe. Un fait qu’il se garda bien d’énoncer à haute voix, ne voulant pas être exclus de ce qui lui permettait de gagner autant d’argent.

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En quelques mois, il parvint à doubler ses économies tout en se montrant prudent : il perdait de temps à autre afin que cela ne paraisse pas suspect, mais jamais de très grosses sommes, et ne tardait pas à regagner plus. Malgré tout, si la fortune qui commençait à s’amasser était impressionnante, elle suffirait à acheter un terrain et un manoir, mais pas à le faire vivre. Il lui fallait plus, toujours plus. Il lui fallait trouver de l’argent ailleurs…

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Il tenta alors plusieurs demande en mariage, la plupart dans des terres plus éloignées. Près de chez lui,  tout le monde connaissait son nom et savait qu’il était synonyme de déchéance. Il lui fallait quelqu’un qui n’était pas au courant.. Et il trouvait son bonheur en la personne d’Erika Cerignon, princesse des elfes et détentrice d’une fortune colossale. La dot qu’il devrait recevoir pour ce mariage serait certainement suffisante afin de maintenir le domaine en vie, aussi accepta-t-il rapidement.

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Malheureusement, les choses ne se passèrent pas exactement comme il l’avait prévu : le prince et la princesse serait envoyé sur place afin de vérifier que l’union serait concluante. Stéphane n’eut alors d’autre choix que d’expliquer son plan à sa famille, avant d’acheter un petit domaine qui ferait l’affaire.

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Le reste de l’argent passa dans la création d’un trousseau pour les femmes de sa famille, et d’habits corrects pour lui-même et son père. Pendant ce temps, Stéphane continuait à jouer à la taverne, allant jusqu’à devenir imprudent devant l’urgence de faire fructifier ses fonds. Parviendra-t-il à garder sa couverture ? Saura-t-il convaincre le prince et la princesse du bienfondé de cette union ?